OTTAWA — Cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse a pour thème « L'information comme bien public » et souligne « l’importance de défendre l’information comme un bien public, souhaite explorer ce qui peut être fait dans la production, la distribution et la réception de contenu pour renforcer le journalisme et faire progresser la transparence et l’autonomisation tout en ne laissant personne de côté. »
« Au cours des dernières années, nous avons vu à quel point la propagation de la désinformation peut faire dévier le message dans des directions dangereuses en plus d'éroder la confiance du public dans les sources médiatiques accréditées et de nuire aux gens et aux communautés », déclare, la chef du Parti vert, Annamie Paul.
« Au cours de l'année écoulée, nous avons assisté, dans certains milieux, à des efforts concertés pour saper la confiance du public dans les sources d'information traditionnelles et ouvrir grand la porte à l’épanouissement de dangereuses théories du complot. Faute d'être contrôlée ni contestée, cette érosion de la légitimité des médias a eu des conséquences alarmantes.
» Si certains grands médias ont réussi à passer aux plateformes numériques, d'autres ont échoué, forçant du coup de nombreux petits médias locaux à fermer leurs portes ou se laisser absorber par des multinationales. Le résultat? Une concentration de la propriété des entreprises médiatiques. D'où la nécessité d'investir de façon constante dans les médias publics du Canada et de faire régner l'impartialité.
» Dans son programme de 2019, le Parti vert déterminait qu'une démocratie saine nécessite à la base un secteur médiatique dynamique et diversifié et s'est engagé à augmenter le financement de CBC et Radio-Canada. Sans oublier de réformer la structure de gouvernance de ces deux organismes, ce qui est essentiel pour éliminer les risques d'ingérence politique dans les nominations au conseil d'administration.
» Cette journée est aussi l'occasion de rendre hommage aux journalistes qui affrontent chaque jour le danger pour nous tenir bien informés. Selon la Fédération internationale des journalistes, 65 de leurs membres et d'agents ou agentes d'entreprises médiatiques ont été tués l'année dernière lors d'incidents ciblés dans 16 pays. Il revient aux gouvernements d'assurer la liberté de presse. Et les verts plaideront toujours pour une presse libre d'influences politiques ou commerciales dans la représentation des intérêts de toute la population canadienne dont elle est le reflet. »
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Rosie Emery
Attachée de presse
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