OTTAWA — La chef du Parti vert, Annamie Paul, demande que les adultes des communautés racisées et marginalisées frappées de manière disproportionnée par la COVID-19 soient vaccinés immédiatement en réaction à la troisième vague de la pandémie.
« La santé publique et l'éthique exigent qu’on vaccine les membres de ces groupes immédiatement », déclare Mme Paul. « Bon nombre des adultes racisés, immigrés et à faible revenu sont des travailleuses et des travailleurs de première ligne et essentiels, occupant des emplois qui ont permis à l’économie de fonctionner et à la population canadienne d'être en sécurité, mais ils sont davantage exposés aux risques d'infection. Souvent, leurs emplois sont précaires et n’offrent pas de congés de maladie. Ils vont au travail dans des moyens de transport bondés et rentrent souvent chez eux dans des logements surpeuplés et peu convenables. Encore là, les risques d'infection ou de propagation sont nettement plus élevés.
» C’est un fait que les nouveaux variants de la COVID-19 frappent davantage les groupes d'âges plus jeunes, qu’ils sont 2,7 fois plus fréquents dans les quartiers habités par la main-d’oeuvre essentielle et qu’ils se propagent plus rapidement chez les personnes à faible revenu. C’est aussi un fait que les nouveaux variants augmentent de 60 % le risque d'hospitalisation, de 100 % le risque d'un séjour aux soins intensifs et de 60 % le risque de décès.
» Tous ces risques élevés d'exposition associés à un risque accru de maladie grave pouvant mener au décès sont nettement suffisants pour accorder la priorité de vaccination à la main-d’œuvre essentielle et aux communautés racisées. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) à recommander que les « [a]dultes des communautés racialisées et marginalisées touchées de manière disproportionnée par la COVID-19 » soient vaccinés en même temps que le groupe d’âge des 60 à 69 ans. En formulant cette recommandation, le CCNI a déclaré avoir pour objectif de veiller à « la répartition équitable, éthique et efficace des vaccins contre la COVID-19 » et de « réduire au minimum le risque de maladie grave et de décès ».
» Malgré la recommandation du CCNI, les provinces n'ont pas adopté cette approche et continuent d'exclure ces adultes vulnérables des priorités de vaccination. En Ontario, par exemple, une personne de 60 ans en parfaite santé qui travaille à domicile dans un quartier où il y a peu ou pas de cas de COVID-19, a pu recevoir un vaccin à Toronto, alors qu'une personne de 59 ans qui travaille dans un supermarché où il n'a pas droit à des congés de maladie et qui habite dans un quartier densément peuplé où les taux d'infection sont les plus élevés de la ville, n’est pas encore vaccinée. De toute évidence, cette politique de santé publique est mauvaise et profondément inéquitable.
» La main-d’œuvre essentielle, les personnes à faible revenu et les communautés racisées ont été souvent laissées pour compte dans cette pandémie et en ont subi les conséquences. Si nous voulons mieux protéger ces gens au cours de la troisième vague – et, ce faisant, mieux protéger la population canadienne au cours de cette troisième vague – nous devons les cibler comme groupes prioritaires pour une vaccination immédiate. »
- Lettre de Mme Paul au premier ministre Ford et au maire John Tory disponible en pièce jointe.
# # #
Pour renseignements ou entrevue :
Rosie Emery
Attachée de presse
613-562-4916, poste 206