OTTAWA – Le 14 mars marque la journée internationale d’action pour les rivières, pendant laquelle les collectivités de partout à travers le monde célèbrent les rivières et font de la sensibilisation quant à la nécessité de protéger et de restaurer les rivières. « Le Parti vert a tenté d’insister de manière continuelle sur la nécessité d’une politique et d’une législation stricte afin de protéger nos rivières, a affirmé la chef du Parti vert, Elizabeth May. Je suis particulièrement attristée par le sort de la toute puissante rivière Athabasca, qui a été affreusement profanée par les déversements toxiques issus des sables bitumineux. Le Canada est responsable de la gouvernance de plus de neuf pour cent de l’eau douce du monde. Il est de notre responsabilité de la protéger et d’en assurer la santé. »
« Le Canada est constamment à risque de capituler devant les pressions pour l’exportation de notre eau douce au sud de la frontière. Les accords commerciaux, dont l’ALENA, nous ont laissés vulnérables à la perte du contrôle que nous exerçons sur notre eau. L’actuelle Politique fédérale relative aux eaux, qui s’oppose catégoriquement aux exportations à grande échelle (l’exportation en vrac) de notre eau douce, doit être maintenue, explique May. C’est pourquoi j’exhorte les membres du Parlement à appuyer le projet de loi 267, émanant du député Francis Scarpellegia, qui vise à interdire les transferts interbassins. »
Le projet de loi C-267 réclame une interdiction pancanadienne des transferts interbassins, l’interdiction d’effectuer des opérations de séparation de l'eau à travers les frontières des bassins naturels et la protection du Canada contre la possibilité d’une contestation de l’ALENA. Dans le discours du Trône 2008, le gouvernement Harper avait promis de présenter une législation similaire, qui interdirait les transferts interbassins au sein des frontières du Canada, mais il a depuis ce temps changé son fusil d’épaule quant à cette promesse et il refuse maintenant d’appuyer le projet de loi de Mr Scarpellegia.
Afin de protéger nos écosystèmes d’eau douce et leurs services écosystémiques (comme le fait, par exemple, d’offrir un habitat pour les poissons et les espèces d’eau douce; un approvisionnement intérieur en eau à usage récréatif ou pour la production d’énergie; une source d’eau pour l’irrigation et diverses utilisations économiques), le gouvernement fédéral doit user de ses pouvoirs, dont la Loi sur les pêches, et de ses rôles dans le partage de l’eau entre différents territoires de compétence. Cela est particulièrement important si l’on prend en compte les changements en terme de qualité et de quantité d’eau douce au Canada qui se produiront en raison des changements climatiques. Le niveau des Grands Lacs diminuera, causant de plus grandes concentrations de produits chimiques toxiques et d’autres polluants; la température des rivières de la C.-B. deviendra trop élevée pour le frai des saumons; et les fermiers feront face à une plus grande sécheresse. La rivière Athabasca connaît déjà un déclin considérable en terme de débit et de qualité de l’eau en raison des impacts climatiques et de l’exploitation des sables bitumineux.
« La protection des bassins versants devrait être une priorité pour le gouvernement fédéral, explique May. Nous devons nous protéger contre les efforts visant à affaiblir les lois sur l’environnement, puisqu’une gestion durable de nos rivières est cruciale. »
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Rebecca Harrison
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