DURBAN – La chef du Parti vert Elizabeth May
affirme que la nouvelle mine Joslyn, qui fait l’exploitation des sables
bitumineux, n’aurait jamais dû être approuvée. « Cela témoigne encore une
fois du fait que le gouvernement Harper ne prend pas la question du climat ni
les négociations sur le climat au sérieux. Pourquoi le Cabinet
fédéral a-t-il laissé passer dix mois entre le moment où la demande d’approbation
lui a été envoyée et son approbation de la mine Joslyn, annoncée pendant la Conférence
de Durban », demande Mme May. « Quel genre de message cela envoie-t-il
à tous les pays qui sont ici en train de négocier pour notre futur? »
La
mine Joslyn, qui se trouve à 70 km au nord de Fort McMurray en Alberta,
ouvrira une nouvelle zone de 221 kilomètres carrés dont le potentiel de
production est de plus de 874 millions de barils de bitume sur 20 ans. Cette
nouvelle exploitation ajoutera plus d’un million et demi de tonnes d’émissions
de gaz à effet de serre par année à la production canadienne, nous éloignant
encore plus de nos cibles de réduction.
La mine a fait l’objet d’une étude d’impact
environnemental du gouvernement fédéral pendant six ans. Le processus a été retardé
en raison de la mauvaise conduite de l’étude d’impact environnementale réalisée
par l’entreprise. Cette évaluation n’a pas réussi à établir de manière appropriée
les effets cumulatifs à long terme du projet. La mine est en grande partie
propriété de l’entreprise française Total E&P. L’Office national de
l’énergie du Canada a approuvé le projet au début de l’année 2011, puis le
Cabinet a attendu un autre dix mois avant d’annoncer l’approbation finale. « Les
efforts du ministre pour saboter le processus d’évaluation de l’impact
environnemental sont inappropriés et suggèrent que le gouvernement n’a pas
encore fini de bâcler les études d’impact environnemental au Canada »,
affirme Mme May.
« Nos scientifiques les plus éminents recommandent
que nous stoppions la croissance de l’industrie des sables bitumineux jusqu’à
ce que nous ayons trouvé une manière de mieux gérer ses déchets, jusqu’à ce que
nous ayons les installations nécessaires à traiter le pétrole de manière
adéquate à l’intérieur des frontières du Canada et jusqu’à ce que nous
puissions contrôler nos émissions. Le gouvernement semble ravi d’ignorer
complètement les retombés de ses décisions, poursuivant aveuglément sa routine
habituelle pourvu qu’il puisse continuer à tirer profit des entreprises
pétrolières », affirme Mme May.
« La période de consultation des Premières
Nations, d'une durée de deux semaines et qui se tiendra après l’approbation de la
mine, est tout simplement insultante », explique Mme May. « Il est évident
que le gouvernement Harper ne se préoccupe aucunement de ce que pensent les
Premières Nations ou même la communauté internationale. Une grande partie de l’attention
se concentre actuellement sur la faible performance du Canada à Durban et sur
ses stratégies de négociation faisant preuve de mauvaise foi. Ce n’est qu’un
clou de plus dans le cercueil de notre réputation internationale », affirme Mme May.
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Renseignements :
Rebecca Harrison
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