Un spécialiste du climat canadien nommé à un poste international prestigieux

OTTAWA – Le grand
spécialiste du climat, Gordon McBean, a été nommé à la tête du
Conseil international pour la science (CIUS), devenant ainsi le premier Canadien
à occuper ce poste. 

Le Conseil international
pour la science est une organisation non gouvernementale vouée à la coopération
internationale pour le progrès scientifique. Le Conseil occupe une place
importante sur la scène scientifique internationale en administrant notamment le
Programme mondial de recherche sur le climat. M. McBean a été reconnu
comme spécialiste mondial en recherche climatologique. Il est le coauteur du Rapport d'évaluation du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
récompensé par un prix
Nobel de la paix en 2007. Il est également l’auteur principal du plus récent
rapport du GIEC, le Rapport spécial sur
la gestion des risques d'événements extrêmes et de désastres pour faire
progresser l'adaptation aux changements climatiques
. M. McBean dirige
le programme de recherche intégrée sur les risques de catastrophe, en plus
d'être professeur de sciences politiques et de géographie à l'Université
Western Ontario et directeur des sciences politiques à l'Institut de prévention
des sinistres catastrophiques.

« Nous avons des
chercheurs de renommée internationale ici, au Canada, qui contribuent à
l'effort mondial visant à atténuer les changements climatiques et à s’y
adapter », a dit la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich‑Gulf Islands
Elizabeth May. « M. McBean s'est acquis une renommée internationale,
mais malheureusement, notre propre gouvernement a entrepris de démanteler
méthodiquement l'infrastructure scientifique au Canada, y compris en éliminant
la principale source de financement de la Fondation canadienne pour les
sciences du climat et de l'atmosphère ainsi que celle du Réseau canadien des
scénarios de changements climatiques. »

« Le GIEC et les
scientifiques comme M. McBean se penchent déjà sur des solutions pour nous
permettre de nous adapter aux phénomènes météorologiques extrêmes que la crise
climatique rend désormais inévitables », a ajouté Mme May. « Notre
incapacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de la
planète a provoqué une augmentation de la fréquence des catastrophes
météorologiques, avec toutes les pertes économiques et les pertes de vies
humaines qui en découlent. La communauté scientifique internationale agite des drapeaux
rouges, et le Parti vert du Canada exhorte le premier ministre Harper à en
prendre bonne note avant qu'il ne soit trop tard. »

Dans son dernier rapport
intitulé Le prix à payer : répercussions
économiques du changement climatique pour le Canada
, la Table ronde
nationale sur l'environnement et l'économie estime que le coût de
l'inaction du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques s'élèvera
à 5 milliards de dollars par année d'ici et pourrait atteindre
91 milliards par année en 2050. Les impacts sur nos forêts et nos zones
côtières seront particulièrement douloureux pour l'économie canadienne.
L'augmentation de la fréquence des inondations, des feux de forêt, des vagues
de chaleur ainsi que la dégradation de la qualité de l'air ont déjà provoqué la
hausse des taux de mortalité et des pertes immobilières. Par conséquent, les
assureurs ainsi que les Canadiennes et les Canadiens assistent à la flambée des
coûts liés aux tempêtes et aux feux de forêt.

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Renseignements :

Rebecca Harrison

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