OTTAWA - À l'occasion du 31e anniversaire du massacre de la place Tienanmen, le Parti vert du Canada s'exprime contre la dernière initiative de la Chine visant à réprimer le mouvement démocratique de Hong Kong.
« Le Canada doit soutenir le mouvement pro-démocratie à Hong Kong », a déclaré Jo-Ann Roberts, chef par intérim du Parti vert. « Les experts juridiques et des droits humains avertissent que la nouvelle loi sur la sécurité nationale adoptée par le Congrès national du peuple le mois dernier permettra aux autorités de faire taire les critiques du gouvernement et de limiter sévèrement la liberté d'expression, la liberté de réunion et l'égalité devant la loi. »
« Les manifestations pro-démocratie de l'année dernière ont fait descendre deux millions de personnes dans les rues. Ces rassemblements ont toutefois été accueillis par des canons à eau, des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et même des munitions réelles. La nouvelle loi sur la sécurité nationale est la tentative de Pékin d'éradiquer la démocratie à Hong Kong une fois pour toutes. »
« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la vision à court terme du Canada à l'égard du commerce avec la Chine », a déclaré le porte-parole du Parti vert pour le commerce et les investissements internationaux Paul Manly (député de Nanaimo-Ladysmith). « Le Parti vert a critiqué les gouvernements libéraux et conservateurs précédents pour avoir ouvert le commerce et l'investissement avec la Chine sans exiger du gouvernement chinois qu'il améliore les droits humains, l'État de droit ou permette le développement d'institutions démocratiques sur son territoire. »
« Les Conservateurs de Harper ont signé un accord de promotion et de protection réciproque des investissements avec la Chine sous forme de décret et sans aucun débat au Parlement. Cet accord déséquilibré donne aux entreprises chinoises, y compris aux sociétés d'État, des pouvoirs extraordinaires pour contester les décisions démocratiques du gouvernement canadien devant des tribunaux privés et secrets de règlement des différends entre investisseurs et États. Contrairement aux autres accords du même type, celui-ci est bloqué pour une durée de 15 ans. En vertu de cet accord, la RPC a la possibilité de menacer de sanctions financières lors de réunions secrètes. Comme ces pressions peuvent être exercées en secret, cela pourrait avoir un impact sur la réponse de notre gouvernement à la détérioration de la situation à Hong Kong. »
« Le Canada doit élaborer des politiques d'investissement et de commerce extérieur qui protègent les intérêts canadiens contre les tactiques commerciales et diplomatiques agressives de la Chine. Le Canada devrait suivre l'exemple de l'Australie et créer un registre des agents étrangers pour enquêter sur l'influence étrangère sur les institutions publiques et privées canadiennes. De nombreux citoyens sino-canadiens qui soutiennent le mouvement pro-démocratie ont fait état d'une influence et d'une ingérence accrues de l'État chinois ici au Canada. »
« Alors que nous assistons à une nouvelle série de manifestations étudiantes pro-démocratie et de groupes de la société civile à Hong Kong, nous assistons également à une nouvelle répression des manifestants », a déclaré la chef parlementaire des Verts Elizabeth May (députée de Saanich Gulf Islands ).
« Amnistie internationale a averti que la Chine pourrait très bientôt interdire aux doubles citoyens sino-canadiens de quitter Hong Kong. Le Canada doit agir maintenant pour aider les citoyens canadiens qui souhaitent quitter Hong Kong et revenir au Canada et également accepter les demandeurs d'asile politique provenant de Hong Kong. »
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