(OTTAWA) – Le Parti vert du Canada affirme sa solidarité avec 168 groupes de tous les continents, dont certains participent actuellement à une rencontre de haut niveau de l’Organisation des Nations Unies pour la protection de la biodiversité. Nous réclamons un moratoire sur toute exploitation commerciale des technologies de forçage génétique (connues sous « Gene Drive ») faisant appel à l’enzyme CRISPRcas9 – une forme de biologie synthétique.
« La société ne peut ni ne veut nécessairement mettre un terme aux recherches visant à comprendre les génomes. Nous voulons cependant ralentir ou prévenir des manipulations des écosystèmes pouvant avoir des effets dangereux et mettre en place des règlements, des mécanismes de surveillance et un étiquetage appropriés afin de préserver la vie, les écosystèmes et l’humanité, a déclaré Elizabeth May, cheffe du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands. »
« Les plus récentes technologies de forçage génétique ont été qualifiées de technologies d’extinction génétique parce que l’introduction de la mutation synthétique dans la nature donne lieu à une colonisation très rapide de tous les membres de l’espèce et de façon permanente, a poursuivi Mme May. »
Les chercheurs qui ont mis au point cette technologie au cours des 24 derniers mois sont renversés par leur propre succès et réclament eux-mêmes des orientations et de la surveillance de la part de la société. Cependant, un afflux considérable de fonds est consacré à la production et à la dissémination d’organismes manipulés génétiquement par des organismes comme la Fondation Bill Gates, la Fondation Tata Industries et la Defence Advanced Research Projects Agency (DARPA) de l'armée américaine. À la rencontre de l’ONU qui se tient présentement à Mexico, malgré son engagement à l’endroit du principe de précaution, la délégation canadienne devrait maintenir les politiques d’obstruction et de soutien aux biotechnologies du gouvernement Harper dans ses négociations internationales en matière de biodiversité.
« Tout en reconnaissant l’extraordinaire potentiel de cette technologie, il importe de savoir que son utilisation incontrôlée peut présenter des risques environnementaux majeurs. Il est urgent de l’encadrer par des règlements et des mécanismes de surveillance. Nous demandons au Canada de se dresser devant une industrie qui pourrait ignorer la nécessité de protéger l’environnement duquel nous dépendons tous, a conclu Lynne Quarmby, critique du PVC en matière de politique scientifique. »
À son congrès tenu plus tôt ce mois-ci, le Parti vert a adopté une nouvelle résolution exigeant l’étiquetage et le contrôle de ces récentes avancées du génie génétique.
Le PVC presse les autres groupes politiques et citoyens du Canada de prendre connaissance des dangers que l’on étudiera à la rencontre de Cancún sur la biodiversité d’ici au 17 décembre.
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