Les verts exhortent le gouvernement à rétablir le Groupe de travail nucléaire de la Commission mixte internationale pour les Grands Lacs

OTTAWA – Le Parti vert du Canada demande au gouvernement fédéral de rétablir la Commission mixte internationale pour les Grands Lacs et le Groupe de travail nucléaire, y compris ses représentants du milieu scientifique et de la société civile.

Le Groupe de travail de la Commission avait entrepris de réviser et d’analyser tous les polluants radioactifs présents dans les Grands Lacs. Dans son Inventaire des radionucléides dans le bassin des Grands Lacs (en anglais seulement) publié en 1997, le Groupe d’étude insistait notamment sur la nécessité d’assurer un suivi étroit sur la présence de plusieurs substances préoccupantes.

« Étant donné l’historique des préoccupations en lien avec les contaminants nucléaires, y compris à Port Hope, sur le lac Ontario, et des décennies de stockage de déchets radioactifs sur les berges des Grands Lacs dans une variété d'installations nucléaires, le Parti vert réclame un partenariat scientifique et citoyen pour assurer la surveillance des impacts de la filière nucléaire sur la qualité de l’eau », a dit Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands.

Dans un autre rapport, la Commission insistait sur la nécessité de poursuivre les travaux (Report of Bioaccumulation of Elements to Accompany the Inventory of Radionuclides in the Great Lakes Basin, en anglais seulement).

« Le Parti vert se joint à d’autres citoyennes et citoyens inquiets et à un nombre grandissant de groupes écologistes pour exiger que ce gouvernement se penche sérieusement sur les impacts de la filière nucléaire sur la qualité de l’eau dans les Grands Lacs », a dit May.

La Commission a répondu aux demandes de différents groupes en disant qu’elle rétablirait le Groupe de travail nucléaire uniquement à la demande du gouvernement.

« La protection des Grands Lacs doit être une priorité. Le gouvernement a l’obligation légale de protéger la qualité de l’eau pour la population canadienne. »

« Par le passé, la Commission a étudié et analysé l’énergie et les déchets nucléaires dans le bassin des Grands Lacs et formulé des recommandations à l’intention des gouvernements successifs. La Commission a révisé les questions nucléaires dans les Grands Lacs dans le contexte de ses rapports biennaux. Dans un rapport publié en 1997 intitulé La CMI et le XXIe siècle, la Commission recensait un certain nombre de problèmes environnementaux liés à la filière nucléaire pour lesquels les gouvernements du Canada et des États-Unis pourraient songer à émettre un renvoi à la Commission mixte internationale en vertu du Traité des eaux limitrophes », a dit Lorraine Rekmans, porte-parole des verts pour les affaires autochtones.

Un tel renvoi mandaterait la Commission d’examiner et de publier un rapport sur les enjeux et les problèmes communs aux deux administrations ou pouvant donner lieu à des différends entre elles. Les administrations n’ont pas donné ce renvoi à la Commission.

La Commission a été informée le 24 avril 2012 par la Commission de réglementation de l'énergie nucléaire des États-Unis et par la Commission canadienne de sûreté nucléaire des problèmes liés à l’énergie nucléaire et aux déchets radioactifs dans la région des Grands Lacs. En outre, elle a discuté avec un représentant de l’Union of Concerned Scientists.

Il n’en demeure pas moins qu’en l’absence d’un renvoi précis provenant des deux administrations nationales, la Commission ne prendra aucune mesure en ce qui a trait aux installations nucléaires et au stockage de déchets radioactifs dans le bassin des Grands Lacs.

« Il nous faut une surveillance active et éclairée », a dit Rekmans. « La Commission doit créer un nouveau groupe de travail nucléaire et produire des rapports sur les enjeux nucléaires qui affectent la qualité de l'eau dans les Grands Lacs. Ce travail doit s’inscrire dans le cadre de l’Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs et il nous faut un nouveau groupe de travail nucléaire sous l’égide de la CMI pour produire ce rapport. »

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Renseignements :
Debra Eindiguer
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