OTTAWA – Malgré de nombreux appels visant à protéger les phares comme des actifs publics faisant partie du patrimoine culturel du Canada, le gouvernement fédéral a choisi de faire la sourde oreille et de se départir de cette responsabilité. Près d’un millier de phares sont menacés d'abandon au Canada, y compris celui de Peggy’s Cove, en Nouvelle Écosse. Les Canadiennes et les Canadiens ont été invités à proposer des phares en vertu de la Loi sur la protection des phares patrimoniaux, mais la date limite pour le faire approche à grands pas et des phares importants n’ont toujours pas été inscrits à la liste.
« Ma circonscription de Saanich—Gulf Islands compte au moins deux phares importants menacés d'abandon, soit Porlier Pass et Portlock Point. Nous avons travaillé de concert avec des citoyennes et des citoyens qui veulent préserver ces structures », a dit Elizabeth May, députée de Saanich—Gulf Islands et chef du Parti vert du Canada.
Les deux principaux phares touchés dans Saanich—Gulf Islands sont :
1. Porlier Pass Rear Range, sur l’île Galliano, un phare désigné comme étant « actif » n’ayant pas encore été proposé pour être désigné « phare patrimonial »;
2. Portlock Point, jugé « excédentaire », n’a pas encore été proposé pour être désigné « phare patrimonial ».
D’autres phares qui risquent d’être affectés par la politique fédérale ont été proposés pour recevoir le statut de « phare patrimonial », y compris ceux d’Active Pass et d’East Point (île Saturna).
La Loi sur la protection des phares patrimoniaux adoptée en 2008 prévoyait un processus de sélection et de désignation des phares patrimoniaux par la population. D’autres phares seront tout simplement vendus.
« La Loi sur la protection des phares patrimoniaux est en quelque sorte mal nommée, puisque dans les faits, elle permet plutôt au gouvernement fédéral de se départir de ses phares », a dit May.
En vertu de la Loi, les groupes communautaires peuvent se porter acquéreurs des phares, mais aucun budget n’est offert pour l’entretien des bâtiments. « Les phares sont une source de fierté pour nos collectivités côtières et les retombées du tourisme pourraient à elles seules justifier leur protection voire leur amélioration », a dit May.
Renseignements :
Rebecca Harrison
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