La plénière a repris vers 2 h 45. La présidente de la CdP a expliqué le processus qu’elle proposait. Les rencontres se tiendront sous deux instruments différents. Le PK, dans le cadre d’une rencontre appelée Conférence des Parties qui tient lieu de Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (RdP 6), et la 16e Conférence des Parties (CdP 16) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC).
Elle propose un processus un peu plus compliqué de manière à minimiser les conflits. D’abord, convoquer la RdP pour accepter le rapport du Groupe de travail spécial du Protocole de Kyoto (AWG-KP), puis ajourner la plénière avant de passer à la CdP. La CdP acceptera le rapport du Groupe de travail spécial de l’action concertée à long terme au titre de la Convention (AWG-LCA).
Enfin, elle reviendra à la RdP puis à la CdP pour la décision officielle.
Écoutons John Ashe, coprésident de l’AWG-KP. Un rapport très égal, qui note une seule partie ayant soulevé des inquiétudes. Il soumet son rapport sur le PK à la CdP.
Nous examinerons à présent les décisions provisoires du PK. Dois-je comprendre que nous adopterons ces deux décisions?
Bolivie : D’abord, nous voulons dire que lors de la dernière plénière sur l’AWG-KP, la Bolivie avait indiqué les motifs pour lesquels elle refusait d’approuver cette décision. Nous estimons qu’il n’y a pas lieu de parler de consensus. C’est un pas en arrière. Il reporte indéfiniment la seconde période d’engagement du PK et, un peu comme à Copenhague, il repose sur un système d’engagements volontaires et de vérifications. Nous ne connaissons même pas la liste des annexes des différents pays. Nous avons dit clairement que si le document proposé ici correspond à l’Accord de Copenhague, il provoquera une augmentation importante de la température moyenne mondiale de l’ordre de 4 degrés.
(...)
Le cadre de travail issu de cette décision sera plus faible. De plus, nous sommes d’avis que bien qu’il n’y aucun engagement de la part des pays industrialisés en vue de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, ils souhaitent pouvoir profiter des avantages de Kyoto. Nous sommes contre ce document.
La présidence : Nous avons tous nos préoccupations. Voilà des années que nous discutons des questions examinées ce soir. Nous avons eu d’innombrables consultations. Bien entendu, je prends bonne note de vos préoccupations et si personne d’autre ne veut faire part de son opinion, le texte est approuvé.
(Applaudissements, ovation et cris de joie.)
La Bolivie demande la parole, mais avant de se la voir accorder, ces décisions, les principaux résultats de la RdP6, seront consignées dans les Accords de Cancún.