Après son allocution, j’ai demandé à Sir Nicholas Stern ce qu’il pensait du premier ministre du Canada qui, tout en étant titulaire d’un diplôme en économie, affirme que l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre nécessaires coûtera à notre économie des « millions d’emplois ». Il a répondu ceci : « Si le Canada reste sale, vous aurez de graves problèmes plus tard. Demandez à votre premier ministre si ses études en économie l’ont amené à étudier aussi l’histoire des révolutions économiques. Ces révolutions créent de l’emploi et stimulent l’activité économique. Affirmer que la prise de mesures pour réduire les émissions de GES provoquera le chômage correspond à adopter le raisonnement inverse. L’inaction, renoncer à entrer dans la course aux technologies vertes menace l’emploi, menace l’investissement, menace votre présence sur les marchés. Si vous demeurez sales, vous courrez de graves dangers. »